Le projet du parc des Aygalades engendre une recomposition de la logistique ferroviaire sur le territoire

Marséa participe activement aux réunions de concertation en faisant remonter les avis des entreprises concernées par les différents projets. De la participation aux temps d’enquête, à la rédaction d’avis, le réseau est aux côtés des adhérents pour que ces transformations du territoire se fassent pour et avec les entreprises.

Le projet du parc des Aygalades engendre une recomposition de la logistique ferroviaire sur le territoire :

L’actuel site du Canet va être libéré en 2024 de ses activités de transport ferroviaire, dans le but de laisser place au futur parc du Ruisseau de Aygalades, un projet porté par l’établissement public d’aménagement Euroméditerrannée, et qui doit créer une coulée verte sur le territoire en reliant le parc Billoux et le parc de Bougainville.

Deux nouveaux terminaux ferroviaires prévus pour faire face à la fermeture du Canet.

Deux nouveaux terminaux ferroviaires sont prévus pour faire face à la fermeture programmée du Canet : Mourepiane à Marseille (un ancien site ferroviaire inutilisé depuis plusieurs dizaines d’années) et Clésud à Miramas. Les enjeux environnementaux sont évidemment importants : le transport combiné (rail-route) permet de réduire les émissions de CO2 de 85% par rapport au transport exclusivement routier, ainsi que la pollution atmosphérique. En outre, le développement du report modal, soit le transport par d’autres modes que le camion, est un élément central de l’attractivité future du GPMM. 

A Mourepiane, les trains à destination de Marseille et du Port, à Clésud (Miramas) les trains pour l’hinterland  

A Mourepiane, le projet porté par SNCF réseau et le GPMM consiste en la reconstruction d’un faisceau ferroviaire, et en l’ajout de deux voies sur le terminal Med Europe, sans agrandissement des emprises.  

L’objectif poursuivi est double :  

• Que les marchandises alimentant aujourd’hui Marseille en train ne soient pas reportées sur des camions,  
• Que les marchandises maritimes à arrivant ou partant des bassins Est du port de Marseille puissent continuer à cheminer par le rail.

En 2015, un premier projet de reconstitution des fonctionnalités ferroviaires de Mourepiane avait été mis en stand-by face à la fronde des riverains qui s’opposaient aux nuisances importantes engendrées par le passage excessif de trains de marchandises. Depuis, le projet a été revu à la baisse, en prévoyant notamment de transférer à Clésud (Miramas) le flux de marchandises à destination ou en provenance de l'est du département des Bouches-du-Rhône, afin que le site de Mourepiane ne traite que les marchandises à destination ou en provenance de Marseille et de l'ouest du département.

Concertation en cours pour le projet de Mourepiane

L'enquête publique relative au projet de reconstitution des fonctionnalités ferroviaires du Canet se déroule du mercredi 10 janvier au mercredi 21 février. Cette concertation a pour but d’initier un dialogue entre l’ensemble des acteurs du territoire pour identifier les mesures d’accompagnement permettant de concilier un projet indispensable à l’activité portuaire des bassins Est et le maintien de la qualité de vie des riverains.

Les habitants et plus globalement les usagers sont notamment attentifs à ce que la mise en service du faisceau de Mourepiane prenne en compte les évolutions découlant de la réalisation de la ligne nouvelle Provence Côte-d’Azur (LNPCA) qui prévoit l’accroissement du trafic des trains régionaux de passagers.  

Du côté de Clésud, les derniers rails ont été posés

Le Terminal Ouest Provence (TOP), sur la zone dite de Clésud à Grans-Miramas, destiné à récupérer les flux issus du trafic intermodal continental, est quant à lui bien avancé. S’étendant sur près de 14 hectares, le nouveau site a bénéficié d’un investissement de près de 38 millions d’euros, avec un cofinancement de l’Europe, de l’Etat, de la Région et de la Métropole. Afin de sensibiliser le grand public aux enjeux du transport de marchandise par fret ferroviaire, un spectacle a d’ailleurs été créé, Marséa s’impliquant dans sa diffusion sur le territoire. La société TOP a été constituée en 2018 par Charmade un spécialiste des terminaux multimodaux et par le groupe Open Modal qui en assurera l’exploitation. Dès l’ouverture de ce terminal, prévue au printemps 2024, le site pourra recevoir près de 44000 UTI/an avec un objectif à 68000 UTI à 10 ans.  

Des enjeux pour le Nord de Marseille, suivis de près par Marséa

Le transfert des fonctionnalités ferroviaires du Canet vers deux nouveaux terminaux répond à des enjeux de transformation positive du territoire sur lequel est implanté Marséa. D’un côté la libération de l’emprise du Canet va permettre la création d’un espace vert à destination de tous, dans un quartier faiblement doté en parcs. D’un autre côté la poursuite de l’activité de transport ferroviaire va permettre d’éviter de reporter sur la route le transport de marchandises à destination et en provenance des bassins est du GPMM, allant ainsi dans le sens des objectifs de décarbonation des activités portuaires, qui, en parallèle, a pour objectif de réduire drastiquement son utilisation des hydrocarbures dans les 20 prochaines années.

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