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6/3/2025

Itinéraire d’un vélotafeur : De Réformés à Sainte Marthe, le combo Vélo + Train de Matthieu

Sophie Gonthier
Sophie Gonthier
Responsable Pôle Mobilité et Aménagement du territoire
Mobilité

Chaque jour, Matthieu embarque son vélo à bord du TER au départ de la gare Saint Charles, direction Sainte Marthe, pour rejoindre L’Epopée Village. Si vous passez dans ce tier lieu éducatif du 14earrondissement, vous ne pourrez pas le rater. Tous les résidents le connaissent: toujours à courir dans les allées, à droite à gauche, avec son allure sportive et son trousseau de mille clés, le responsable technique du site, adepte du vélotaf, a plus d’une pompe à vélo dans son sac. Entre petites foulées, vélo et train, il nous raconte.

Qu'est-ce qui t'a fait choisir le vélotaf ? C'est quoi ton « déclic vélo » ?

Au départ, j'utilisais les Vélib pour me déplacer dans Marseille, principalement pour des trajets loisirs quand j'habitais à Endoume. Après 2 ans et demi d'utilisation, j'ai calculé que j'avais dépensé plus de 400-500€ en Vélib. J'ai donc décidé d'acheter mon propre vélo pour moins de 200€. En 3-4mois, j'ai rentabilisé mon achat par rapport au coût des Vélib (environ 2€ par jour).

 

C'est un vieux vélo de course qui a été restauré, un vélo classique non électrique. Depuis que je travaille à l'Épopée, j'utilise principalement mon vélo ou le train, il m’arrive aussi de venir à la gare à vélo et mettre mon vélo dans le train. J’ai un abonnement TER mensuel, la moitié du prix est remboursé par ma boîte. Ça me permet aussi de prendre le train tranquille, s’il pleut ou autre. Ma voiture reste au parking.

 

Qu'est-ce quite plait dans ce mode de déplacement ? C'est quoi tes petits bonheurs à pédale?

C'est vraiment une question de confort. Avec la voiture, tu supportes le trafic le matin avec tout le monde. À vélo ou même en marchant pour prendre le train, tu as cette sensation de liberté. Tu es dehors, tranquille.

 

Le trajet me prend 20 minutes de porte à porte en vélo, avec un peu de montée à l'aller. Au retour, c'est seulement 15 minutes car c'est principalement de la descente.

De plus, faire du vélo tous les jours permet de faire du sport quotidiennement, c'est un point vraiment positif.

 

Une anecdote, un truc inédit qui t'est arrivé en vélotaf ?

Souvent, à pied ou à vélo, je remarque que les voitures ne s'arrêtent pas aux passages piétons. Parfois, il y a même des femmes avec des poussettes qui n'arrivent pas à traverser. Dans ces cas-là, je me place au milieu de la route avec mon vélo pour bloquer les voitures et faire traverser les gens. Je fais un peu le "vigile de circulation" [Rires].

 

Comment le vélotaf influence ta vie pro ?

C'est un peu un défouloir. Par exemple, récemment j'ai eu des problèmes avec mon abonnement TER pendant deux matins et j'étais énervé, mais le fait de pédaler m'a calmé. Ça te défoule, tu râles un peu, mais ça te libère l'esprit.

 

L'effort physique est aussi bénéfique. J'avais un peu lâché le sport avant et j'avais commencé à aller à la piscine Saint Charles, mais je n'y allais pas souvent. Avec le vélo tous les jours depuis un mois, je sens que je me muscle bien, ça fait du bien pour les articulations, le souffle, et même le mental.

 

En tant que vélotafeur, qu'est-ce que tu attends de ton employeur pour te faciliter le trajet ?

À l'Épopée, il y a déjà un garage à vélo, donc c'est plutôt bien. Je n'utilise pas les arceaux car mon antivol U est trop petit pour y passer. Étant au service technique, j'ai aussi accès à un compresseur pour gonfler mes pneus et des outils pour faire des réparations si nécessaire.

 

Un équipement vélotaf indispensable selon toi ?

Niveau équipement je recommande vivement l'utilisation d'un masque spécial pour le vélo. J'utilise un masque de sport avec des filtres remplaçables - au moins un FP3 - qui filtre efficacement les particules fines. Au début, c'est un peu désagréable à porter, mais on s'y habitue rapidement. Cette protection est vraiment importante car sans elle, la pratique du vélo peut devenir paradoxale : on fait du sport pour sa santé tout en respirant de la pollution. Le masque devient particulièrement essentiel aux heures de pointe.

Qu'est-ce qui rendrait ton trajet plus agréable aujourd'hui ?

Ce serait d'avoir de vraiment bonnes pistes cyclables correctes. Par exemple, rue Crimée, il y a une piste cyclable mais les voitures se garent dessus jour et nuit, à moitié sur le trottoir, ce qui rend le passage impossible.

Certaines pistes sont mal placées, comme sur des axes très fréquentés parles automobilistes, alors qu'il y aurait des rues parallèles moins fréquentées à 50 mètres de là. D'autres pistes sont en sens inverse des voitures, ce qui est dangereux, notamment avec les scooters qui y circulent illégalement.

 

Acteur majeur dans le développement économique et territorial de Marseille Nord, le réseau redéfinit l’avenir des quartiers nord de Marseille. Né de la fusion entre deux réseaux historiques : Entrepreneurs en Zone Franche et Arnavant, Marséa Nord Développement (anciennement Cap Au Nord Entreprendre) fédère les entreprises, agit pour la transformation et l’attractivité du territoire et défend les intérêts des acteurs économiques auprès des décideurs.

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